Population (2007) : 171 habitants
Densité de population  45.97 hab./km²
Surface : 3.72 km²
Altitude moyenne : 140 m

Gentilé : Les habitants des Monceaux s'appellent les Monceoix

Selon Arcisse de Caumont dans son ouvrage "Statistique monumentale du Calvados", le village tirerait son nom "de la configuration du sol, qui est très-accidenté et formé d'un grand nombre de petits monts."

"Le village des Monceaux est très ancien, son nom, nous dit Eliane PERRIIN, est déjà mentionné en 1244 dans une charte de donation du fief des charpentiers sur la paroisse de saint Michel des Moncelles."

Extrait de l'ouvrage d'A. de Caumont "Statistique monumentale du Calvados" tome 5,publié en 1867.
Pages sélectionnées : Les Monceaux, Le Pré d'Auge, la Boissière, La Houblonnière, La Motte en Auge.

Accéder aux 5 tomes de "Statistique monumentale du Calvados" ouvrages dans lesquels sont répertoriés et décrits les édifices, les monuments des 810 communes du département.


 

Histoire de la commune

"Un des donateurs célèbres, Pierre de Thilly, avait pris en 1204 le parti de Philippe Auguste contre Jean-sans-Terre. Il  fut nommé bailli et gouverneur de Caen et reçut en récompense la terre de Saint- Loup de Fribois et les terres de Mesnil- Mauger, de Bailleul-la-Campagne et de Barneville, confisquées sur des seigneurs partisans du roi Jean-sans-Terre . Avec une partie de ces biens, Pierre de Tilly fonda  le prieuré de Notre-Dame de Fribois et le donna à l’abbaye de Sainte-Barbe- en-Auge.

Son fils, Richard, de Tilly donna en 1244 à l’abbaye de Sainte-Barbe-en-Auge, fondée par Robert Stigand, seigneur de Mézidon au XIè siècle, tout ce qu’il possédait dans le fief des charpentiers, sur la commune de Moncellis (devenue les Monceaux), pour y fonder la paroisse Saint-Michel..." (extrait de l'article publié par Lepaysdauge.org)

Lire la suite de l'article sur le site http://www.lepaysdauge.org/

 

Histoire : l'église Saint Michel, l'école

L'église Saint-Michel-des-Monceaux


L'église des Monceaux 
Photos Michel Tribehou
L'église, située à mi-pente d'un monticule marneux, domine un joli vallon

En 1244, un bois situé dans la paroisse des Monceaux est vendu au prieuré Sainte-Barbe d'Ecajeul (près de Mézidon) par un certain Nicolas du Taillis. Par la suite, ce sera le prieur de Sainte-Barbe qui nommera les prieurs-curés de Saint-Michel-des-Monceaux ; ils devront appartenir à l'orde de Saint Augustin.

Un document de 1680 atteste la création d'une école aux Monceaux, école qui sera placée sous la direction d'un prêtre, "lequel prestre sera nommé pour chapellain de la présente fondation, sera obligé de demeurer en ladite paroisse... et tenir écolle pour enseigner lesdits enfants de ladite paroisse et de faire lesdits frais desdits services...
A. BALLEY ajoute : "Cette école fonctionna pendant un temps assez long".

Sous la révolution, M. Montier, le dernier prieur-curé, de Saint Michel refusa de prêter le serment schismatique* ; il fut destitué et remplacé par un prêtre élu et assermenté.
La Constituante emprisonnait ou condamnait à l'exil les prêtres réfrataires. M.Montel, se cacha dans le pays. "Une tradition veut qu'il ait continué à dire la messe dans son église où il se rendait par un souterrain qui aurait abouti, dit-on, dans le cimetière, en passant sous le jardin presbytéral."

Par la suite, en 1792, les biens de l'école furent mis en vente conformément aux lois de l'Assemblée nationale. Puis ce sera le tour des biens appartenant au presbytère ; "deux arpents de terre, une portion en herbe et en plant, le jardin et le cimetière" seront vendus à un cultivateur de la Houblonnière.

Une lente dégradation
Pendant 150 ans, l'église où on ne célébrait que de rares offices fut peu entretenue et menaçait ruine. "Des trous désastreux se creusaient dans la toiture, le clocher devenait de plus en plus branlant, la façade s'inclinait dangereusement, les fenêtres n'étaient plus que des ouvertures qui laissaient passer un vent froid et humide, la sacristie était dépouillée de tous ornements et des objets du culte les plus essentiels. C'était la mort prochaine", précise A.BALLEY.

Résurrection
C'est Ralph B. Strassburger, riche homme d'affaires américain qui sauva l'église des Monceaux de la ruine. A la fin des années 1920, il investit d'importantes sommes d'argent pour restaurer la petite église qui put ainsi retrouver sa splendeur première en 1930.

Sur une plaque fixée à l'intérieur de l'église, on peut lire "Cette église commencée au XIIè siècle, modifiée aux XVIè et XVIIè, a été restaurée en 1930 grâce à la générosité de M.et Mme Strassburger."

Sources : Notice sur la paroisse de Saint-MIchel-des-Monceaux, par A.BALLEY
Chanoine honoraire de Bayeux
Desservant de Saint-Michel-des-Monceaux par Lisieux (Calvados)

 



Monsieur R.B.Strassburger

avec le Cardinal Suhard lors de la consécration de l'église Saint-Michel-des-Monceaux le 26 août 1930

Le retable de l'église des Monceaux
Dans son livre "Retables en Pays d'Auge", Eliane PELLERIN décrit en détail 49 retables du Pays d'Auge dont celui de l'église des Monceaux qui date du XVIIIè siècle.

Présentation de l'éditeur :
"En Pays d'Auge, les églises rurales, même les plus humbles, les plus isolées, conservent à peu près intact leur décor intérieur des XVIIe et XVIIIe siècle, et possèdent un, et souvent trois retables,

Architectes, menuisiers, ébénistes, sculpteurs, peintres et doreurs travaillent ensemble à la réalisation du retable, la pièce maîtresse du nouveau mobilier mis en place par la Contre-Réforme (nom donné à la réforme de l'Église catholique issue du Concile de Trente).

À l'image des arcs de triomphe romains, le retable est une architecture triomphale élevée au fond du choeur pour célébrer la Résurrection. C'est un système d'images cohérent, organisé autour du Christ présent sur l'autel, ressuscité et glorifié.

Diplômée de l'Ecole du Louvre et d'Archéologie Médiévale de l'Université de Caen, Eliane PELLERIN est membre de la Société historique de Lisieux et fait partie du conseil d'administration de l'association "Le Pays d'Auge".

 

"Retables en Pays d'Auge"
Eliane Pellerin
photos : Claude Leroy
Editions OREP 2007

En savoir +
l'historique de l'église
les retables de l'église
Articles publiés sur le site de l'association "Le Pays d'Auge"


Le retable de l'église
 Photo extraite du livre
"Chefs-d'oeuvre
des artistes et artisans du pays
"



Saint Michel terrassant le dragon
Photo site Pays d'Auge



Saint Michel terrassant le dragon
Photo site Pays d'Auge

La mairie

La "petite mairie"

La mairie des Monceaux fait partie des "petites mairies" du Pays d'Auge.

Historique
En France, mais aussi dans la plupart des pays de l'Europe de l'Ouest, l'autorité religieuse a très tôt souhaité répertorier dans les registres paroissiaux les individus ayant reçu le baptême ou enterrés dans la religion.

En 1539, l'ordonnance de Villers-Cotterêts, signée par le roi François Ier, institue la tenue obligatoire de registres des baptêmes et des sépultures. Les registres de mariages ne sont créés qu'à partir de 1579 conformément à l'ordonnance de Blois. À partir du XVIè siècle les baptêmes, mariages et décès sont inscrits sur les registres paroissiaux de l'Église catholique.

L'état civil au XIXe siècle
L'état civil a été instauré en 1792 pendant la Révolution française. De ce fait, les registres paroissiaux perdaient leur caractère officiel, même s'ils continuèrent en pratique à être tenus par les curés.
Cependant, un rapport de 1820 montre que les registres ne sont pas tenus correctement. Les erreurs, les arrangements, les falsifications voire les destructions de documents ne sont pas rares. Le refus de la conscription explique aussi bon nombre de falsifications. De plus, certains curés refusaient de céder les registres paroissiaux à l'administration civile.
Dans les communes rurales, l'identification sur des registres officiels semble superflue à beaucoup d'administrés pour qui la simple reconnaissance visuelle suffisait. Enfin, les conditions de conservation des documents posaient problème.

La mairie : un local souvent loué
Beaucoup de villages n'ont pas de mairie ce qui pose des problèmes pour la conservation des archives (registres d'état civil, actes administratifs de la préfecture, bulletins des lois, pièces cadastrales, etc.). Nombre de petites communes rurales louaient des locaux pour y domicilier la mairie ou bien la mairie était installée dans la maison du maire. C'est une loi de 1884 qui impose que toutes les communes de France doivent être pourvues d'un "hôtel de ville".

La construction des "petites mairies" du Pays d'Auge
"La France des années 1880-1890, même si elle est encore pauvre, est sortie de l'extrême indigence du début du XIXè siècle et n'est pas encore touchée par l'exode rural du XXè siècle : elle atteint ainsi un certain équilibre qui lui permet de doter ses villages.
C'est dans ce contexte que va se décide la construction de la majeure partie des "petites mairies"
du Pays d'Auge.
Pourquoi ces communes ont-elles construit de si petites mairies ? Pour les conseils municipaux, il est hors de question de construire une grande mairie, cette dernière doit être adaptée au faible budget de la commune et à au nombre d'habitants souvent peu élevé.

L'architecture des "petites mairies"
C'est un quadrilatère, la façade principale est percée d'une porte flanquée de deux fenêtres et surmontée d'un fronton ou d'une lucarne. La mairie est couverte d'un toit d'ardoises à 4 pans. La plupart des petites mairies sont pourvues d'une cheminée. Les matériaux utilisés pour la construction sont très divers : pierre, moellon, ciment et bien sûr la brique très souvent utilisée à fin du XIXè siècle dans le Pays d'Auge. Les "petites mairies" ont une surface moyenne d'environ 35 m2 et comprennent le plus souvent une pièce unique.

sources :
"Petites mairies du Pays d'Auge" de Dominique Guérin

 



         Mairie des Monceaux
       Photo Michel Tribehou

 

 



   Phoro Michel Tribehou

 

 

 

"Petites mairies du Pays d'Auge"
Dominique Guérin
Photos : Eric l'Hotellier
Edition de l'Association Le Pays d'Auge
Où acheter cet ouvrage ?

Les écuries des Monceaux

Historique du haras des Monceaux

1925 : Fondation du haras
Le haras des Monceaux est créé par M. Ralph Beever Strassburger, industriel américain. Le haras couvrait alors une surface de 125 ha.
Son écurie de course connut des succès importants à l'hippodrome de Deauville ainsi que dans d'autres hippodromes en France et en Angleterre.



Le haras des Monceaux


La villa Strassburger

Avant d'acheter le haras, Ralph B. Strassburger avait fait l'acquisition d'une villa à Deauville. Elle avait été bâtie au début du xxe siècle sur les plans de l'architecte caennais Georges Pichereau pour le compte d'Henri de Rothschild, à l'emplacement d'une ferme qu'il avait acheté en 1875 à Gustave Flaubert, la Ferme du Coteau. Elle est l'archétype de la deuxième génération du style néo-normand.
Son fils en a fait don à la ville de Deauville en 1980.

source : http://www.deauville.org/                                     

<
La villa Strassburger

 Ralph B. Strassburger

2003 : Création des Ecuries des Monceaux

Le nouveau propriétaire, Lucien Urano, décide de créer un élevage de niveau international. D'importants investissements sont réalisés pour produire des chevaux de courses : acquisition de terres, rénovation des bâtiments et modernisation des techniques d'élevage.


Lucien Urano

Photo du site "Ecurie des Monceaux"

 


Photo du site "Ecurie des Monceaux"

 


Photo du site "Ecurie des Monceaux"

Cartes locales


Cartes de Cassini
Carte IGN
Carte cadastrale
Photos aériennes

Cliquez ici