Obstacle : la bonne position

Sources de ces informations : infocheval.blogspot.com

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Avant d'aborder seul, au galop un obstacle isolé, vous avez travaillé votre équilibre et votre position sur des cavalettis, puis sur des obstacles pris au trot. Vous savez désormais encadrer votre cheval et contrôler son allure : vous pouvez commencer à travailler votre position !

Ne pas gêner l'équilibre du cheval

Le cheval sait d'instinct franchir les obstacles qu'il rencontre dans la nature. Mais sauter avec un cavalier sur le dos est une autre affaire. Le rôle du cavalier est donc d'amener son cheval dans les meilleures conditions possibles, de lui donner confiance par son propre allant et de ne pas devenir une charge encombrante !

Au travail

Au moment d'aborder un obstacle, vous devez avoir la sensation de contrôler la situation. Cela signifie se sentir à l'aise et en équilibre, savoir exactement ce que l'on va faire et maîtriser sa monture. Si votre cheval cherche à accélérer brutalement dans la ligne droite précédant l'obstacle, votre moniteur vous demandera sans doute de vous mettre sur un cercle avant d'aborder de nouveau l'obstacle dans le calme.
  1. Repérez bien l'obstacle et la trajectoire que vous devez suivre jusqu'à lui. Mettez le cheval au galop. Vous pouvez galoper en suspension (en équilibre en appui sur vos étriers). Calculez votre trajectoire de façon à réserver plusieurs foulées en ligne droite avant l'obstacle.
  2. Quelques foulées avant l'obstacle, asseyez-vous et poussez votre cheval avec l'assiette et les jambes. Gardez les mains basses, les rênes tendues. Votre regard doit se porter au-delà de l'obstacle et surtout pas au pied de celui-ci. Au moment de la battue des antérieurs (quand le cheval prend son appel en frappant le sol des antérieurs), soulevez-vous sur les étriers, en suspension, en même temps que le cheval s'enlève. N'avancez pas les mains, le contact avec la bouche doit rester constant. Si vous avancez les mains brusquement, le cheval se sent «dans le vide» et risque de refuser.
  3. Le cheval est au-dessus de l'obstacle. Vos coudes sont souples et vos mains accompagnent l'extension de l'encolure, rênes toujours tendues, au contact. Accentuez la flexion de vos genoux. Vous devez avoir le sentiment de vous étirer comme un chat, les fesses restant à leur place au-dessus de la selle tandis que le dos et les bras s'allongent. Continuez à regarder devant vous. Vous devez déjà savoir quelle direction vous prendrez à la réception.
  4. Le cheval bascule et déplie les antérieurs. Redressez le buste en gardant un contact constant avec la bouche du cheval, sans à-coups. Lorsque les antérieurs touchent le sol, le cheval ne doit pas se sentir dans le flou, mais recevoir des indications claires sur la direction à prendre.
  5. Après l'obstacle, le cheval doit reprendre la même allure. Entretenez l'impulsion avec les jambes pour l'inciter à conserver son allant et gardez un contact ferme pour qu'il ne cherche pas non plus à accélérer. Il est bon d'exécuter une volte ou une demi-volte après l'obstacle: cela vous oblige à conserver le contrôle de votre cheval et c'est une bonne préparation à l'enchaînement de deux ou plusieurs obstacles.

A éviter

Regarder au pied de l'obstacle est une faute courante et un des meilleurs moyens d'inciter votre monture à refuser le saut : il faut au contraire vous projeter mentalement de l'autre côté de l'obstacle en portant votre regard au-delà. Cela vous aidera aussi à adopter la bonne position au moment de la battue.

Attention, danger !

Il ne faut jamais sauter un obstacle sans s'être au préalable assuré que la réception ne présente aucun danger. Cela est particulièrement vrai, bien sûr, en extérieur. De même, on évitera de faire sauter son cheval si le terrain est glissant, boueux ou, au contraire, gelé ou excessivement dur.

Gros plan

Lors d'un bon saut, cheval et cavalier semblent en parfaite harmonie. Il s'agit avant tout d'équilibre et de sens du mouvement. Mais un bon saut s'accompagne aussi d'un sentiment d'étroit contact avec sa monture : contact constant avec la bouche, qui permet de suivre le déroulé du saut ; contact ferme des jambes qui doivent adhérer aux flancs du cheval tout en conservant souplesse et élasticité.

Le coin du pro

Vous avez sans doute déjà vu, en concours, des cavaliers amener leur cheval de biais sur l'obstacle : cela leur permet d'aller plus vite en dessinant le parcours le plus direct possible entre deux obstacles. Mais il faut pour cela maîtriser parfaitement sa monture, car on lui offre ainsi la possibilité de dérober. Dans un premier temps, il est préférable d'arriver bien droit sur l'obstacle, le plus possible au centre. Si le cheval dérobe, il faut immédiatement le mettre sur un cercle qui le ramène face à l'obstacle.