Samedi 30 janvier 2010

Equitation : le saut d'obstacles à cheval
sur la vie de couple

L'équitation, c'est toujours une affaire de couple : Pierre Durand et Jappeloup, Rodrigo Pessoa et Baloubet du Rouet, Alexandra Ledermann et Rochet M... Sans harmonie, sans connivence entre le cavalier et sa plus noble conquête, le cheval, pas de salut.

Le sport équestre, c'est aussi des histoires de couples. « Il n'est pas anormal qu'un homme et une femme se rencontrent et s'aiment autour d'une même passion », relève, en observateur avisé, Jean-Maurice Bonneau, ex-entraîneur de l 'équipe de France de saut d'obstacles, aujourd'hui témoin privilégié mais discret des liens qui unissent le Brésilien Alvaro de Miranda et Athina. L'héritière du clan Onassis, petite-fille d'Aristote, et Doda, le surnom de son époux, comptent parmi les couples attitrés du circuit international. Dans le Who's who du saut d'obstacles, ils côtoient les Mexicains Santiago Lambre et Aurora Rangel de Alba, le jeune Allemand Thomas Weinberg et la Britannique Anna Rees. Thomas a été à bonne école. Son père, Peter, a été marié pendant 19 ans à l'Anglaise Elena Dickinson, cavalière émérite elle aussi. « Personnellement, la situation me ravit, convient le jeune Allemand, même si ce n'est pas toujours facile. Mais le plur dur, ce serait de partager la vie de quelqu'un qui n'aimerait pas le cheval. »

Comme Eugenie et Cédric Angot ou Marcus Beerbaum et Meredith Michaels-Beerbaum, Doda et Athina, Thomas et Anna, Santiago et Aurora doivent concilier vie de couple, famille et compétitions. À Nantes, ils sont engagés côte à côte... « Comme dans 80% des concours », se félicite Thomas Weinberg, « plus rarement pour Athina, compte-tenu du niveau de Doda », confesse du bout des lèvres Jean-Maurice Bonneau, coach du couple Onassis-Miranda.

Susana partage tout avec Julien

Au goût de l'Espagnole Susana Garcia-Cereceda, l'épouse de Julien Epaillard, les occasions de participer aux mêmes concours que son mari sont « trop rares. Mais quand je ne peux pas monter, je l'accompagne. » Et le père de Luis, né à Madrid voici tout juste un an, pendant le Jumping de Nantes, de renchérir : « Susana est plus épanouie dans le rôle de cavalière que de femme de cavalier. Pour ma part, j'essaie de garder ma place de mari, sans trop m'impliquer dans le rôle de coach. »

Mais à en croire cette professeur de sciences politiques de l'Université de Madrid, la relation champion-championne est sans nuage. « On ne s'engueule jamais, avance-t-elle fièrement. Je suis sage et disciplinée. J'écoute tout ce qu'il me dit. » Et la maman du petit Luis de s'amuser des « ces couples très nombreux qui se chamaillent à cheval. Les femmes sont très réactives et n'apprécient pas toujours les remarques de leurs maris. »

On ne s'étonnera donc pas de constater qu'une règle est de mise dans tous ces couples de champions : chacun son piquet de chevaux !

Ce dimanche, le destin pourrait faire le bonheur du couple Julien-Susana, si le premier anniversaire de Luis était marqué par le succès de son papa ou de sa maman dans le Grand Prix du Jumping de Nantes.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saut d'obstacles: le cavalier normand Julien Epaillard termine l'année en beauté à Londres

Par AFP Publié le 18/12/2017 à 14:42


Archives: le cavalier normand Julien Epaillard en 2015 / © PHOTOPQR/LE PROGRES

Le Français Julien Epaillard s'est offert son cadeau de Noël en remportant ce dimanche la 8e étape qualificative de la Coupe du monde (indoor) de saut d'obstacles à Londres, au chrono du barrage sur la jument Toupie de la Roque.

Le cavalier normand, établi au haras de la Bosquetterie, près de Lisieux, dans le Calvados, clôt ainsi une année exceptionnelle. Agé de 40 ans, il avait déjà sabré le premier succès de sa carrière en Coupe du monde, en février lors de l'étape bordelaise, en selle sur le hongre Quatrin de la Roque, issu du même élevage que Toupie.


Le 1er juillet, sous la Tour Eiffel, il avait gagné l'étape parisienne du prestigieux circuit du Global Champions Tour, sur le jeune (9 ans) Usual Suspect d'Auge, autre selle français. 
"C'est une super année et la meilleure écurie que j'aie jamais eue, le résultat d'un travail à long terme", a expliqué le vainqueur à l'AFP. "J'ai quatre chevaux de Grand Prix, dont un de mon élevage (Usual Suspect d'Auge, ndr), et ça me permet de les faire tourner", a souligné le cavalier né dans la Manche et initié au saut par ses parents.

"J'avais un peu de pression aujourd'hui"

Epaillard ne faisait pas partie du quatuor tricolore champion olympique à Rio en 2016, contrairement à Kevin Staut, cinquième dimanche à Londres. "J'avais un peu de pression aujourd'hui. Il fallait que je marque des points en vue de la finale de la Coupe du monde, un objectif évidemment", a ajouté Epaillard.

L'acte final de la Coupe du monde 2017-2018 aura lieu du 10 au 15 avril 2018 à Paris, à l'AccorHôtels Arena.